Tout n’est pas licornes, arcs-en-ciel et papillons, comme je le pensais quand j’étais petite.
Il y a quelques jours, nous sommes allés visiter Vancouver, en « train volant », le Sky Train, à partir de Burnaby. Jusque-là , rien ne changeait vraiment de ce que j’avais déjà vu de cette ville. J’étais émerveillée par les petites maisons mignonnes qu’on survolait, je m’imaginais prendre le train dans ma petite vie quotidienne, etc.
Quand nous sommes arrivés, nous nous sommes promenés, nous avons visité des petites boutiques, etc.
Et puis BANG.
Nous avons traversé une rue bondée des personnes qui vendaient pleins de choses –volées, ça, je ne le sais pas- : des barres de chocolats, des souliers, des barres de savon, etc. Certains disent que ces personnes vendent des trucs pour ensuite pouvoir acheter de la drogue.
Il y avait quelqu’un qui se piquait pour s’injecter de la drogue dure.
Il y avait des gens malades dans la rue, qui demandaient de l’argent car ils ne pouvaient pas travailler.
Plus loin, d’autres tentent de gagner leur vie en laissant libre cours à leur talent artistique –et leurs œuvres sont vraiment belles, en passant–.
Parfois, quand on visite une ville, une province, un pays, on ne voit pas vraiment l’autre côté de la médaille.
Et parfois, on tente de dissimuler cet autre côté, en voulant protéger grands et petits de cette réalité qui est dure à croire.
Par exemple, si je n’étais pas allée à Vancouver, je n’aurais pas été confrontée à cette réalité percutante.
Ainsi, j’ai voir de mes propres yeux que la crise liée aux opioïdes est grave et s’aggrave.
Partout, on pouvait voir des petites boîtes pour mettre les seringues usagées, encore porteuses de drogue : à la sortie des toilettes publiques de la ville de Duncan, dans les toilettes au McDonald’s de Port Alberni en Colombie-Britannique, à Vancouver, et ainsi de suite.
En légalisant la marijuana, je pense que ça a banalisé cette drogue, et en consommer est devenu moins cool ; alors les gens prennent des drogues plus fortes et essayent toutes sortes de nouvelles substances.
Cette réalité parfois méconnue de Monsieur et Madame Tout-le-monde m’a fait prendre conscience que certaines personnes vivent des situations très difficiles, et qu’il faut leur venir en aide.