Les Rocheuses.
On en parle souvent, mais il n’y a pas beaucoup de personnes qui ont eu la chance de les voir de près. Pourtant, le 14 juillet, la famille Bellavance a vu, pour la première fois, ces montagnes extraordinaires.
Mon premierfeelingà la vue des Rocheuses : je me sentais bien. L’énergie que projetaient les montagnes était à la fois réconfortante et positive. Pourquoi? Je ne le sais absolument pas!
Nous sommes donc arrivés au Sunset Village, sur la montagne Standish, où nous avons pris des gondoles pendant 15 minutes, à une hauteur de 2400 mètres. Si certains pourraient avoir le vertige, moi, je trouvais ça « capoté », en bon québécois.
Nous survolions les arbres gigantesques, les petits cours d’eau et des belettes de montagne (nous ne sommes toujours pas sûrs si c’est ça), que nous avons surnommés des castors poilus sans queue plate.
Quand nous sommes arrivés, nous nous sommes aussitôt dirigés vers un petit resto,Trappers. J’ai retrouvé un peu de culture alimentaire québécoise, en commandant une poutine. Après avoir mangé, nous avons fait une pause toilette -même si nous n’avions pas encore fait grand-chose-. Nous avons loué un petit casier, parce que j’avais un petit sac, et je me connais : je risquais de l’échapper lors du petit voyage en remonte-pente.
Alors c’est avec des leggings, une tuque, des espadrilles et un hoodie que je foule le terrain quelque peu montagneux des Rocheuses.
C’est avec les mêmes habits que nous avons traversé la frontière entre la Colombie-Britannique et l’Alberta, et l’inverse, au sommet de la montagne.
Parce que oui, j’ai visité deux provinces à pied le même jour, en l’espace de quelques secondes, et les paysages de ces deux provinces s’équivalaient un peu. Sur la route, nous avons croisé des Américains, venus prendre un peu de fraîcheur, parce qu’à leur maison, la chaleur est insupportable : encore une preuve des changements climatiques?
Pendant 90 minutes, nous avons eu droit à un tableau magnifique, gracieuseté de Mère Nature. Pendant 90 minutes, nous étions fatigués, essoufflés, assoiffés.
Pendant 90 minutes, je me sentais libre.